Les principales lignées impliquées dans la guerre de Troie comprennent : la lignée de Tantale, la lignée royale troyenne, la lignée de Sparte, la lignée de Maia, la lignée de Déion et la lignée de l’Asopos. La lignée de Maia comprend son fils, le dieu Hermès, symbole d’une force active consciemment dans le surmental, puis Autolycos « celui qui chemine avec sa propre lumière »,et enfin Anticlée qui est la mère d’Ulysse
La lignée de la Pléiade Maia a déjà été abordée lors de l’étude du dieu Hermès dans le premier Tome. (Voir Hermès ). Nous n’en rappellerons ici que l’essentiel, en précisant certains points qui seront mieux compris à ce stade.
Hermès et Pâris – Musée du Louvre
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Maia représente « la totale consécration » ou soumission (surrender) telle que nous l’avons définie ci-dessus.
Zeus se rendit en pleine nuit à l’insu d’Héra dans la caverne de Maia qui vivait à l’écart des autres dieux. Certains disent que Maia conçut Hermès pendant que dormaient et les dieux et les hommes.
Les Pléiades appartiennent à la quatrième génération divine – comme Athéna, Aphrodite, Apollon et Artémis – mais aucune hormis Maia n’est jamais évoquée comme une déesse. Cela tient sans doute au fait que les plans qu’elles représentent avaient été totalement accomplis par certains aventuriers de la conscience, ce qui les intégrait à l’humain. En revanche, le stade du surmental est apparu récemment dans l’humanité, il y a quelques millénaires ou dizaines de millénaires (Hermès est le dernier des dieux arrivé sur l’Olympe). Il reste encore imparfaitement exploré et appartient donc encore au plan du supraconscient, celui des dieux (à ne pas confondre avec le supramental). C’est pourquoi Maia, tout en étant assimilée aux dieux, réside à l’écart dans une caverne.
Certains disent qu’elle fut la nourrice d’Arcas après la mort de Callisto, ce qui confirme que l’Arcadie correspond à une phase avancée du yoga.
Hermès (quelques rappels)
La fécondation par le supraconscient de la conscience en état de totale consécration se fit sans qu’aucun élément dans le chercheur (ou personne dans l’humanité) n’en ait pris conscience (Maia conçut Hermès pendant que dormaient et les dieux et les hommes). En effet, les grands mouvements de l’évolution ont toujours lieu dans l’inconscience générale. Sri Aurobindo annonce aussi la venue du supramental de manière identique :
« Comme un voleur dans la nuit viendront les pas cachés
De l’Un qui entre inaperçu dans sa maison »
Hermès représente donc le dernier plan du mental auquel la conscience humaine put avoir accès de façon stabilisée, dans une période précédant Homère et même probablement antérieure à l’ancienne Égypte. Il fait le lien avec le Supramental (Hélios) qui n’était encore perçu que par éclairs (Cf. les derniers travaux d’Héraclès) ou par certaines de ses manifestations (Circé, Aiétès).
C’est le seul dieu qui appartient à la cinquième génération divine, faisant ainsi « descendre » le supraconscient dans l’humain, rapprochant les dieux et les hommes.
Divinité du franchissement des limites dans l’accession au monde de l’Esprit, Hermès doit aussi permettre de descendre dans les profondeurs, car l’évolution est un processus d’ascension/intégration. C’est donc une puissance spirituelle qui peut lever les barrières qui nous séparent du subconscient profond et de l’inconscient corporel. D’où son rôle de « psychopompe », de guide des âmes psychiques, qui accompagne les ombres au royaume d’Hadès, lieu de la réunification de l’Esprit et de la Matière.
Nous avons vu aussi que le chercheur qui parvient au surmental a tendance dans un premier temps à lui attribuer des réalisations qui sont issues de la lumière de l’être psychique alors qu’il ne s’agit que d’expériences mentales (Hermès vole les troupeaux d’Apollon).
Héraut des dieux, Hermès transmet la vérité issue des plans supérieurs de l’Esprit, mais il ne peut le faire sans déformation. Car le mental, aussi élevé soit-il, ne peut avoir accès à la totalité de la Vérité, et à fortiori l’exprimer dans les plans inférieurs sans distorsion. L’être psychique en revanche, par son contact avec la Vérité par identité, se manifeste de façon plus exacte sur le plan mental (Apollon et Artémis).
Les attributs d’Hermès sont le Caducée et les sandales ailées.
Le Caducée est le symbole qui révèle en une seule forme simple la Connaissance la plus large concernant les domaines de la Conscience et l’évolution humaine. Nous en dirons quelques mots à la fin de cet ouvrage.
Les sandales ailées permettent de parcourir le chemin très rapidement sans être arrêtés de longs mois ou de longues années par les obstacles. Elles donnent aussi accès aux plus hauts mondes de l’Esprit.
Les enfants d’Hermès
Le plus célèbre est Autolycos « celui qui est à lui-même sa propre lumière » que lui donna Philonis « celle qui aime l’évolution », fille de Déion (le dernier enfant d’Éole). Libre de toute référence extérieure, cette expression du surmental s’attribue parfois des réalisations qui ne sont pas les siennes. Aussi est-il décrit comme le plus grand des voleurs (plus encore que son père).
Il est le grand père d’Ulysse. En effet, il s’unit à Amphithéa « tout ce qui concerne le divin intérieur » et engendra une fille Anticlée « l’humilité » et plusieurs fils. Anticlée s’unit à Laërte « l’engagement total de l’être unifié » (que seul Hygin situe dans la lignée de Déion), et lui donna Ulysse.
Nous avons rencontré d’autres enfants d’Hermès tels qu’Abdèros (le mignon d’Héraclès), Eurytos (argonaute), Céphale, etc. qui illustrent des impulsions du surmental naissant.